mardi 6 octobre 2009

The Look of Love

For honeythief, by request. :)

The Look of Love de Burt Bacharach, dans trois versions différentes.
Three versions of Burt Bacharach's Look of Love.



A tout seigneur tout honneur : l'enregistrement de Dusty Springfield en 1967, pour commencer.
First, Dusty Springfield's famous 1967 recording.


Merci à rovingeye2 pour la mise en ligne.



Et puis une belle version jazzy de Diana Krall, une musicienne que j'aime bien. Un live à l'Olympia de Paris, en plus (2001).
A nice jazzy version by Diana Krall, a musician that I like a lot. From Paris, Olympia, 2001.


Merci à eaglerocktv pour la mise en ligne.



Dusty Springfield lors de son fameux concert au Royal Albert Hall en 1979, incapable de chanter The Look of Love. Étonnant. Il faut dire qu'on l'a connue mieux en voix que ce soir-là, y compris bien plus tard (voir ses tubes avec les Pet Shop Boys alors qu'elle approchait de la cinquantaine). Mauvaise période : trop de drogues et d'alcool.

Dusty Springfield during her concert at the Royal Albert Hall in 1979, unable to sing The Look of Love. Strange. It has to be said that her voice was not at its best that night. Not a very good period for her : too many drugs and too much alcohol.


Merci à gferdinandus pour la mise en ligne.

La Dame de Pique / The Queen of Spades

Pour les novices, La Dame de Pique est un opéra de Tchaikovsky inspiré de la nouvelle de Pouchkine. C'est Modest Tchaikovsky, le frère de Piotr, qui a rédigé le livret. Ce dernier est d'ailleurs assez différent de l'original. Disons que l'opéra est beaucoup plus tragique que la nouvelle.

Tchaikovsky a composé un air absolument magnifique pour le personnage du Prince Yeletsky (un baryton) : "Ja vas lyublyu" ("Je vous aime"). Dans cet air, Yeletsky s'adresse à sa fiancée, Liza, et lui dit combien il l'aime. Il sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas mais il ne sait pas quoi : il ignore que Liza est amoureuse de Herman, un soldat.

Voici ce que dit, en gros, le texte :

Je vous aime,
Je vous aime plus que tout.
Je suis prêt pour vous à accomplir
Des exploits hors du commun
Mais soyez assurée que je ne veux en aucun cas
Restreindre la liberté de votre cœur.
Je suis prêt à cacher mes sentiments pour vous plaire
Et à modérer ma jalousie.
Je suis prêt à tout faire,
Tout, pour vous.
J'aimerais ne pas seulement être un mari aimant
Ou même un serviteur utile,
Mais votre ami et toujours celui qui vous consolera.
Oui, je vois clairement et je sens maintenant
Combien je me suis laissé égarer par mes propres rêves,
Combien peu vous me faites confiance,
A quel point je vous semble étranger et lointain.
Oh ! Comme cette distance me tourmente !
Mon âme tout entière prend part à vos souffrances.
Votre tristesse est mienne.
Vos larmes, je les pleure aussi.
Oh mon amour, ayez confiance en moi !

J'ai trouvé trois très belles versions de cet air sur youtube : deux par le baryton russe Dmitri Hvorostovsky et une par le baryton russe d'origine arménienne Pavel Lisitsian (un enregistrement qui doit dater des années 40 ou 50, mais rien n'est sûr).


For those who don't know much about opera, The Queen of Spades was composed by Tchaikovsky. It was inspired from Pushkin's short story. It's Modest, Piotr's brother, who wrote the libretto, which is quite different from the original. Let's say that Tchaikovsky made the story even more tragic.

Tchaikovsky composed a very beautiful aria for the character of Prince Yeletsky (a baritone) : "Ja vas lyublyu" ("I love you"). In this aria, Yeletsky is addressing his fiancée, Liza, and is telling her how much he loves her. He can feel that something's not right, but he can't tell exactly what : he doesn't know that Liza is in love with Herman, a soldier.

I found three very good versions of this aria on youtube : two by Russian baritone Dmitri Hvorostovsky and one by Soviet baritone Pavel Lisitsian. That Lisitsian one was probably recorded in the 40's or in the 50's but I'm not sure.

The aria is subtitled in English on Dmitri's second vid, the Mariinsky one.




Un tout jeune Dmitri, lors du prestigieux concours international de chant de Cardiff en 1989. Il avait obtenu la première place, juste devant un chanteur gallois au brillant avenir : Bryn Terfel. La voix est splendide, toute d'un bronze qui sonne merveilleusement tant l'émission est droite et franche. Le chant vient du cœur.

Young Dmitri at Cardiff's prestigious world singing competition in 1989, a competition he had won. A very talented Welsh baritone named Bryn Terfel had got silver. Hvorostovsky's voice was then marvellous : sheer bronze with colours and warmth. The emission is straightforward and the singing is totally heartfelt.


Merci à iheartverdi pour la mise en ligne.




Hvorostovsky quatorze ans plus tard, au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Dmitri a un peu grossi et ses cheveux sont tout blancs mais il reste bel homme. La voix a changé elle aussi. Elle a perdu de son éclat et l'émission est nettement plus couverte qu'en 1989. L'âge, sans doute, mais aussi, certainement, la conséquence de rôles un peu trop lourds et trop graves pour le format vocal du baryton russe. C'est tout de même très beau.

Hvorostovsky fourteen years later, at the Mariinsky Theatre in St Petersburg. Dmitri has put on a bit of weight and his hair has gone completely white, but he's still a handsome man. His voice has changed too. It's lost a bit of its brightness and the emission is really hooded compared to the 1989 performance. It's probably the consequence of age, but not only : Hvorostovsky has sung roles that were a bit too heavy and too dramatic for his voice. This interpretation of Yeletsky remains extremely beautiful, imho.


Merci à iforgeti pour la mise en ligne.




Pavel Lisitsian : La voix est peut-être moins belle que celle de Hvorostovsky (quoique, ça peut se discuter), mais l'émotion est là, indéniablement. C'est vraiment très beau, peut-être même encore plus ressenti que chez Dmitri. Qu'en pensez-vous ?

Pavel Lisitsian : His voice might not have been as beautiful as Dmitri's but his singing is totally heartfelt, maybe even more than Dmitri's. What do you think of it ?


Merci à GermanOperaSinger pour la mise en ligne.